Par Sivaniya Subramaniapillai / 2020-01-27
La perte de mémoire en lien avec des événements personnels et les détails contextuels de ces événements (ce qui constitue la mémoire épisodique) est commune en vieillissant. La mémoire épisodique est le type de mémoire qui nous permet par exemple de se souvenir où nous avons stationné la voiture au centre d’achats, ou encore de se rappeler si nous avons pris nos médicaments ce matin. Elle est étroitement liée au développement de notre identité personnelle, en plus de nous permettre d’apprendre de nos expériences du passé et de planifier le futur.
Certaines évidences suggèrent que les femmes et les hommes diffèrent sur certains aspects de la mémoire épisodique. Par exemple, en moyenne les femmes performent mieux à des tâches verbales de mémoire épisodique, tandis que les hommes performent mieux à des tâches visuospatiales. Par contre, si ces différences reflètent des différences sexuelles biologiques du fonctionnement du cerveau et/ou des différences de genre liées à l’environnement ou la société qui mènent à l’utilisation de stratégies différentes est matière à débat.
Une importante question qui demeure est à savoir si les hommes et les femmes diffèrent dans leur stratégie neurocognitive face à la perte de mémoire en vieillissant. Étudier les différences et similarités entre les hommes et les femmes sur la perte de mémoire en vieillissant est important notamment pour mieux comprendre les différences maladies neurodégénératives liées au vieillissement qui peuvent affecter différemment les hommes et les femmes. Notamment, le risque de maladie d’Alzheimer, maladie qui affecte grandement la mémoire épisodique, est deux fois plus élevé chez les femmes.